1. |
Haarp
04:53
|
|||
Cent-quatre-vingt soldats,
Dans un champ, alignés,
Irradient l’ionosphère
De leurs antennes magnétiques.
Ils chassent les nuages,
Coupent les conversations.
Bientôt ils glisseront
Jusque dans vos consciences.
|
||||
2. |
||||
Méfiez-vous quand je dors,
Bien plus démon qu’ange mort.
Du creux de mon lit, la vie
S’étire comme un effluve tranquille.
Jetez-vous à moi sans habit,
C’est à vos risques et périls.
Déniez-vous me défier encore ?
Méfiez-vous quand je dors.
J’ai façonné l’histoire des civilisations,
Raclé la terre et la pierre,
Forgé l’humanité.
J’ai traversé les villes, élevé des nations,
Par-delà les frontières,
Lavé l’humanité.
Méfiez-vous quand je vole
Bien plus démon qu’ange fol
Du noir de mon ciel, la vie
Se précipite comme une trombe.
Dansez-vous sous moi quand je tombe ?
Vous feriez mieux de trouver un abri.
Prêt pour une autre farandole ?
Méfiez-vous quand je vole.
J’ai façonné l’histoire des civilisations,
Raclé la terre et la pierre,
Forgé l’humanité.
J’ai traversé les villes, élevé des nations,
Par-delà les frontières,
Lavé l’humanité.
|
||||
3. |
Ovni1
01:23
|
|||
4. |
La Maison
04:41
|
|||
La matière parfois
Se soustrait aux lois
Et nul ne saurait expliquer pourquoi.
Tout est dérision,
Rien n’est illusion.
Ainsi deux soleils baignaient de lumière
Mon vaste intérieur, futur sanctuaire
D’un fragile amour
Blanc comme le jour.
Alors qu’il choyait sa muse en mon sein
Grandissait en elle une fleur venin.
Mes vitres si claires
Bientôt se voilèrent.
Son mal s’étendait, ma noirceur gagnait,
Insidieusement mes plafonds baissaient.
Plus elle faiblissait
Plus je m’éteignais.
Mes murs s’étranglaient dans un bruit sournois.
L’obscurité moite apposait sur moi
Autant que sur elle
Sa marque éternelle.
La dernière terre
Jetée sur sa bière
Scella pour toujours mon être de pierre,
Laissant au vivant
Le sombre tourment.
|
||||
5. |
Le Mal
04:20
|
|||
Tandis que les crachats rouges de la mitraille
Sifflent tout le jour par l'infini du ciel bleu ;
Qu'écarlates ou verts, près du Roi qui les raille,
Croulent les bataillons en masse dans le feu ;
Tandis qu'une folie épouvantable broie
Et fait de cent milliers d'hommes un tas fumant ;
- Pauvres morts ! dans l'été, dans l'herbe, dans ta joie,
Nature ! ô toi qui fis ces hommes saintement !… –
Il est un Dieu qui rit aux nappes damassées
Des autels, à l'encens, aux grands calices d'or ;
Qui dans le bercement des hosannah s'endort,
Et se réveille, quand des mères, ramassées
Dans l'angoisse, et pleurant sous leur vieux bonnet noir,
Lui donnent un gros sou lié dans leur mouchoir !
|
||||
6. |
Ovni2
01:37
|
|||
7. |
||||
Dernière lumière avant la nuit,
Aux confins d’une rue. Je suis comme
Nez à nez avec l’éternité.
L’éclat de l’obscur m’appelle
Dans le battement sourd d’un soir d’été.
J’attends, j’attends, j’attends,
Mon âme suspendue aux lueurs de ce réverbère.
Combien de jours devront s’éteindre
Avant que je ne te revois.
|
||||
8. |
Le Paradoxe Des Jumeaux
03:53
|
|||
Supposons que deux portions de matière se rencontrent une première fois, se séparent,
puis se retrouvent. Nous pouvons affirmer que des observateurs liés à l’une et à l’autre
pendant la séparation n’auront pas évalué de la même manière la durée de celle-ci,
n’auront pas vieilli autant les uns que les autres.
Cette remarque fournit le moyen, à celui d’entre nous qui voudrait y consacrer deux
années de sa vie, de savoir ce que sera la Terre dans deux cents ans.
[…]
Il suffirait pour cela que notre voyageur consente à s’enfermer dans un projectile que la
Terre lancerait avec une vitesse suffisamment voisine de celle de la lumière, quoique
inférieure, ce qui est physiquement possible, en s’arrangeant pour qu’une rencontre,
avec une étoile par exemple, se produise au bout d’une année de la vie du voyageur
et le renvoie vers la Terre avec la même vitesse. Revenu à la Terre ayant vieilli de deux
ans, il sortira de son arche et trouvera notre globe vieilli de deux cents ans si sa vitesse
est restée dans l’intervalle inférieure d’un vingt-millième seulement à la vitesse de la lumière.
|
||||
9. |
Ovni3
01:32
|
|||
10. |
Persistance
04:39
|
|||
Au loin, les éclaircies,
Sur l’ombre de nos vies,
Peignent des souvenirs immortels.
Le temps devient difforme,
Ses aiguilles s’endorment
Au cœur de nos journées éternelles.
Et quand un grain de sable,
Détail inexorable,
Rompt la mécanique intemporelle,
Que dure le naufrage,
Sur l’océan des âges,
De ton mouvement perpétuel.
|
||||
11. |
Numérologie
06:52
|
Streaming and Download help
If you like SILV, you may also like:
Bandcamp Daily your guide to the world of Bandcamp